L’essaim : un moteur naturel – La ruche : un moteur culturel

Les ruches sont en quelque sorte des moteurs que nous avons mis au point pour exploiter un peu la nature.

Les abeilles font partie des espèces terriennes qui vivent depuis des millions d’années, et entretiennent pour se perpétuer, le cycle de la végétation, en pollinisant les fleurs, et se nourrissant du miel qu’elles récupèrent dans la végétation. Dans ce cycle, elles n’ont pas du tout besoin de nous.

En cela, elles ont un rôle important sur de nombreux aspects de notre milieu : végétation, relief, climat, saisons, stades de floraisons, présence de pièces d’eau… On se rend compte que les abeilles ont potentiellement un lien avec le paysage, puisqu’elles entretiennent le cycle de végétation. Ce rôle sur la végétation, qui détermine la pluviométrie, joue sur la stabilité des sols, ce qui peut aller jusqu’à agir potentiellement, sur l’érosion. Ce rôle a d’ailleurs été évoqué concernant le loup, qui aurait un rôle effectif sur le relief, en tant que bout de la chaine alimentaire.

Le cycle de l’abeille est exploité par l’humain, qui a mis en place des techniques pour bénéficier de la part de miel dont les abeilles n’auront pas besoin, ce qui leur permet de continuer leur cycle.

A un stade artisanal, l’apiculture a un rôle culturel. Il faut avoir à l’esprit que des dizaines de formes de ruches ont été mises au point. Les techniques de filtrage et de maturation sont aussi très variées. Selon les cultures, les différences sont importantes, et cela pourrait même être pris à la fois comme un comme un degré de technicité, mais aussi comme un degré d’éloignement du milieu naturel. Le but général est d’aider les abeilles à assurer le développement de leur essaim du mieux possible, afin de pouvoir leur prendre une part du miel qu’elles vont créer. Il faut leur laisser une partie de leur miel, de quoi se nourrir pour continuer les saisons.

Une ruche, est un peu comparable à un moteur, qui aurait une production utile à notre santé, et la conduire demande de prendre conscience de tous les aspects de sa vie.

A vrai dire, à écouter un peu les apiculteurs, le contrôle de la ruche n’est que très approximatif, et l’adaptation est le maître mot. Les paramètres à prendre en compte sont innombrables, comme indiqué plus haut, et si la lecture de la situation est aidée par la connaissance de nombreuses techniques qui donne une conduite de base, les solutions sont souvent différentes, tellement les situations sont variées.

Comme dans un moteur, tout est en fait affaire de réglage pour obtenir un fonctionnement optimal, selon les conditions.

Maladies, gestion de la population, présence de flore mellifère, de très nombreux critères sont à prendre en compte pour développer son cheptel. Tenir une ruche engage d’ailleurs des frais, et le bénéfice ne se fait pas forcément rapidement, surtout en argent : une ruche ne peut être exploitée qu’au bout de la deuxième année.

Mais les bénéfices peuvent se compter plus tard sous la forme de médecine, de gastronomie, de travail du bois (préparation de ruches), de peinture (coloration des ruches pour que les abeilles les repèrent mieux). Bref, notre monde s’appuie en partie sur ce moteur naturel que sont les essaims d’abeilles, qui ont été contemporaines des dinosaures, étant sur Terre depuis environ 100 millions d’années.

2 réponses à “L’essaim : un moteur naturel – La ruche : un moteur culturel

  1. L’abeille ainsi que de nombreux autres insectes ont effectivement un rôle primordial dans la pérennisation des espèces végétales et indirectement sur notre alimentation.
    De par tes actions concrètes sur le rucher naturel, ce réseau axé sur l’acquisition de connaissances et la conservation pourrait t’intéresser : http://www.pollinis.org/
    Benjamin LACHENY

Laisser un commentaire